Des milliers de bras au travail sont nécessaires pour une ville à la mesure des gens. nous avons besoin de travailleurs pour aider les personnes âgées, pour la construction, pour isoler les habitations ; de chauffeurs pour de meilleurs transports publics ; d’un plus grand nombre d’enseignants pour des classes plus petites ; d’ouvriers et d’employés dans les services communaux. Il y a tant à faire !

Pourtant, depuis des années, La Louvière présente les chiffres de chômage parmi les plus élevés de Wallonie. Sans surprise l’emploi est la 2e priorité que les Louviérois nous ont indiquée dans la Grande Enquête du PTB à La Louvière. 1 personne sur 4 est sans emploi à La Louvière. Parmi les jeunes, ce chiffre est de 45 %. Pour un emploi, en moyenne, 40 Louviérois se font concurrence. Il faut une vraie rupture avec cette politique.

En 2013, Duferco annonçait la fermeture définitive de la phase à chaud à La Louvière et du four électrique qui recyclait l’acier entraînant dans sa chute la destruction définitive de 450 postes de travail. En septembre 2016, l’entreprise Caterpillar - Gosselies annonçait la suppression de 2200 postes de travail suite à la fermeture de son site. Tout cela sans compter les restructurations en série dans le secteur de la grande distribution (Delhaize - 2014, Cora - 2014, Carrefour - 2018, Mestdagh - 2018) qui touchent aussi notre région de plein fouet.

La première cause de la disparition des emplois industriels est l’augmentation de la productivité dans ces secteurs. A tous les niveaux de pouvoirs, les réponses des partis traditionnels à cette série de catastrophes sociales sont largement insuffisantes. Pire, alors qu’ils ont garanti l’impunité aux multinationales qui licencient pour faire plus de profits, ces partis ont voté des mesures contre les chômeurs et les travailleurs malades. Aux niveaux fédéral et régional, des mesures sont nécessaires pour, d’une part, empêcher ces grosses multinationales de jeter les travailleurs comme des mouchoirs jetables et d’autre part, pour rediriger les immenses richesses créées par les travailleurs en Belgique vers des investissements dans les services publics et les besoins sociaux et environnementaux.

Les partis traditionnels sont globalement paralysés par l’idée libérale selon laquelle on doit le plus possible compter sur les entreprises privées pour construire et faire tourner la ville. Sur les spéculateurs et les promoteurs immobiliers. Alors ils sont aux petits soins pour les administrateurs de ces sociétés. Ils font tout pour leur faciliter la vie. Tout cela dans l’idée que la ville en cueillera les fruits, que cela améliorera la prospérité. Mais ce conte de fée ne tient pas la route. Pas plus à La Louvière qu’ailleurs. Les riches n’en sont que plus riches, et les pauvres plus pauvres.

A La Louvière, le nombre d’ouvriers communaux dans certains services est en nette diminution. Actuellement, on sous-traite et on privatise de plus en plus de services. Dans certaines asbl de la ville, le collège lui-même encourage la sous-traitance au privé. nous voulons changer la donne et inverser la tendance. Une personne sur 3 qui a répondu à notre enquête note que la ville doit en priorité montrer l’exemple et faire réaliser le travail communal par des ouvriers communaux. 86 % des personnes interrogées sont d’accord avec le fait que la ville doit elle-même prendre en main les services à la population et ne pas les laisser dans les mains du privé. Une ville à la mesure des gens est une ville qui travaille.

Il faut au contraire commencer par oser redonner de la place aux acteurs publics dans des secteurs importants comme le logement ou l’énergie. Ce sont des secteurs qui créent de la valeur et qui devraient répondre à des besoins essentiels des habitants. Au lieu de remplir les poches des actionnaires, des promoteurs ou des multinationales de l’énergie, nous pourrions investir dans des politiques au service des besoins des Louviérois, sociales et durables et qui seraient également créatrices d’emplois pour La Louvière. Il existent des villes en Europe (Stuttgart, Munich, Copenhague,… mais aussi Merksplas en Belgique) qui ont déjà fait ce choix. C’est le choix que nous défendons avec le PTB.

Nous n’avons pas besoin de contes de fée, mais d’une véritable vision centrée sur les investissements dans la ville. C’est pourquoi nous orienterons notre budget des investissements vers les besoins des habitants et vers la création d’emploi publics. Au lieu de désinvestir dans le service public, nous investirons pour le développer. Et nous prêterons une attention particulière à des emplois et des formations pour les gens les moins qualifiés.

Ce que nous voulons :

  • Investir dans la ville

    • Nous voulons investir pour que tous les quartiers soient correctement dotés en services publics. Pour que chaque quartier dispose de crèches et d’espaces d’accueil pour les enfants, de guichets de l’administration communale, de transports publics, d’écoles, de maisons de repos, de piscines et infrastructures sportives publiques et d’espaces pour la culture.
    • Nous mettrons sur pied une entreprise communale pour la création et la rénovation du logement ainsi qu’une entreprise communale d’énergie.
    • Nous voulons développer les services aux personnes âgées. Aller chercher de l’argent à la banque, se déplacer, recevoir de la visite par temps de canicule, bénéficier d’un repas de qualité,… Les personnes âgées ont parfois besoin de choses élémentaires qu’elles ne sont pas toujours en mesure d’obtenir par les liens familiaux. La ville doit protéger nos seniors.
    • Repas de qualité et bio au CPAS par une cuisine publique. 5085 personnes ont décliné l’offre de repas à domicile du CPAS en un an en 2016. Il y a un véritable problème de prix et de qualité.
  • Respect pour le personnel communal

    • Il faut mettre fin à la diminution constante des emplois à la ville. La règle du non-remplacement de deux départs sur trois doit être supprimée. nous remplacerons chaque personne qui part à la retraite.
    • Toutes les missions légales de la ville doivent être assurées par du personnel formé. La ville a de nombreux agents aux compétences démontrées et variées. Tout ce qui peut être fait par des agents communaux doit être fait par des agents communaux. Il faut mettre fin à la tendance de sous-traiter et/ou de privatiser des services.
    • En outre, la sécurité du personnel doit être assurée dans des espaces où le personnel est en contact avec les gens.
    • La ville et les intercommunales doivent montrer l’exemple aux autres employeurs de la région et privilégier les emplois stables et durables. nous voulons tendre vers une nomination statutaire à tous les niveaux.
  • Une ville Qui lutte contre les discriminations et Qui aide les demandeurs d’emploi

    • La ville organisera des contrôles pour détecter les discriminations à l’emploi sur base de la couleur de la peau, de l’âge, de la religion, du sexe, de l’orientation sexuelle ou de l’origine.
    • Nous créerons dans les infrastructures scolaires, une auto-école sociale pour l’apprentissage de la conduite automobile (pratique et théorique) accessible au demandeurs d’emploi et allocataires sociaux afin de favoriser la mobilité et d’accroître ainsi les chances d’insertion professionnelle. Cela existe à Charleroi. Avec un agrément de la Région Wallonne, il est possible de proposer un tarif plus bas que les auto-écoles commerciales.
  • Tolérance zéro pour le dumping social

    • Nous lutterons activement contre le dumping social en commençant par les chantiers de la ville, de Centr’Habitat et des intercommunales où nous n’accepterons aucune forme de dumping social.
    • Nous introduirons des marchés publics protégés pour que des entreprises d’économie sociale puissent facilement effectuer des travaux dans la ville
  • Innovation sociale avec la semaine de 30 heures

    • Nous allons tester la semaine de 30 heures dans un certain nombre de services communaux avec maintien du salaire et embauches compensatoires. Une expérimentation de la semaine de 30 heures à Göteborg a fourni des résultats prometteurs en matière de baisse d’absentéisme pour maladie, burn-out, etc.